Les opérations menées par l’association visent donc à renforcer les contacts et les liens entre les jeunes de toutes catégories sociales, ethniques ou religieuses, à élargir l’environnement (sortir du quartier ou du village) et viser d’autres horizons, éviter l’ennui et l’errance qui renvoient souvent à la drogue et à la délinquance.
Nous voulons aussi intéresser les jeunes à des activités non connues et/ou accessibles, à accéder à des loisirs qui font cruellement défaut dans certaines cités, à élargir leur culture, à maîtriser un sport qui allie nature et technique, à aider et à favoriser la mise en oeuvre de projets d’insertion au sein des clubs de surf, des associations de jeunes et des centres d’animations.
Enfin, développer le concept de citoyenneté actif (nettoyage de plage, prévention Sida, toxicomanie, dépliant sur le vote et le code de la nationalité), et aider ces jeunes à favoriser chez eux la mise en œuvre de projets associatifs, à intégrer la dimension sportive dans les dynamiques individuelles d’insertion par la pratique en milieu associatif (convivialité, sociabilité, solidarité), et l’insertion sociale en matière d’emploi sportif, d’éducation et de formation.
Nous savons que le sport et la citoyenneté sont deux facteurs d’intégration.
Le sport est, avec la culture, un domaine volontiers mobilisé quand il s’agit de trouver des solutions à des situations de crise, dans la mesure où on lui suppose spontanément des vertus socialisantes et unificatrices.
A travers le sport, notre objectif est de permettre aux jeunes de découvrir leur patrimoine culturel, d’impulser et de faire vivre une authentique dynamique d’insertion par (et dans) le sport et de structuration du sport associatif, qui s’inscrive durablement dans les missions essentielles des organismes sportifs et dans les valeurs fondamentales de l’olympisme.
Le surf, en tant qu’activité permet d’intérioriser le sens de la norme, de la règle, mais aussi du respect de soi et de l’autre. Il amène à dépasser ses limites. Il a donc une dimension éducative certaine, en particulier pour des jeunes manquant de repère et de référence.
>>> Motivations
Pour 2000 les motivations principales proviennent des résultats obtenus en 1998 et 1999 :
Pendant l’année 1999, 1000 jeunes issus des quartiers sensibles mais aussi et de plus en plus des campagnes d’Aquitaine ou des zones défavorisées dont plus de la moitié issus de l’immigration ont pu pratiquer des sports de glisse sur le littoral. Ils ont pu être sensibiliser sur l’environnement, ont reçu un livret sur les droits de l’Homme pour combattre la discrimination et ont montré qu’ils étaient citoyens actifs par leurs actions de nettoyage de plages qui touchent de plus en plus de collèges.
Le fait que de plus en plus de jeunes des campagnes notamment nous contactent montre qu’ils sont demandeurs de ce genre d’opération. Par ailleurs, nous constatons une demande plus importante pour des séjours plus longs et plus fréquents. Ces jeunes des cités ou des zones défavorisées recherchent ce genre d’actions parce qu’une association telle que la notre réunit des jeunes férus d’un même sport et leur offre la possibilité de l’exercer ou de mieux la connaître dans les meilleures conditions possibles pour leur sécurité sans retirer sa forme ludique et libre tout en leur permettant d’accéder à d’autres domaines comme par exemple l’environnement.
Nos actions étant de plus en plus connues, nos jeunes sont de mieux en mieux accueillis sur le littoral par les habitants et les commerçants des sites.
Notre opération devient maintenant incontournable pour les acteurs sociaux. Ces actions sont entrées dans leurs opérations annuelles. Par exemple, l’ONF ou les centres UCPA sont très preneurs de nos actions et comptent les développer avec nous dans l’avenir. Nous jouons un rôle de médiateur entre les jeunes et les élus et autre travailleurs sociaux, éducateurs, animateurs, professeurs et parce que nous obtenons des résultats positifs, ces intervenants font de plus en plus appel à nous ou se montrent beaucoup plus ouverts à nos propositions.
>> Rôle de chacun dans le projet
Les partenaires et leurs rôles :
– FAS, Ministères Jeunesse et Sports, environnement, Conseils Généraux et Régionaux, VVV, mairies = collaboration financière.
– Sponsors, centres d’animation, Ministère de la Solidarité
– Ecoles et collèges, parents d’élèves, travailleurs sociaux, Office du tourisme, services d’Etat pour dépliants de toutes sortes.
– Fédération Française de Surf, Associations de quartiers, centres d’animation, UCPA, CROUS, Ecosurf = collaboration de méthodologie et de suivi.
Surfrider Foundation, Clubs de surf, ONF, cellules départementales contre la délinquance, Syndicat d’Initiative, Rip Curl Lacanau, gendarmeries, Associations de commerçants, Associations des mairies du littoral.
>> Description générale
Nos actions portent sur la découverte du patrimoine culturel français grâce au surf, planche à voile, body, kayak, fun board, sorties VTT, courses d’orientation, découverte de la faune et de la flore, tournois volley et foot, atelier de recherche d’emplois dans le sport, atelier sur la citoyenneté, ateliers contre les discriminations, préventions contre les fléaux (sida et toxicomanie), nettoyage de plages, atelier d’étude maritime, échanges culturels entre l’Irlande, le Maroc, le Portugal et la France à travers la pratique du surf.
L’année 2000 verra apparaître de nouvelles activités qui permettront aux jeunes de s’ouvrir davantage sur les activités qui gravitent autour du surf et qui leur permettront peut-être de trouver de nouvelles voies professionnelles :
Des stages de sauvetage côtier sont organisés par l’association NSC (Natural Sauvetage Côtier). Surf Insertion, partenaire de cette association proposera aux enfants et adolescents de participer à ces stages pratiques dans le but de leur faire découvrir l’environnement, les particularités et les dangers liés à l’océan et pouvoir en outre se sauver ou sauver les autres.
Aide à l’ONF : à la suite de la tempête du 27 décembre 1999 nous organisons avec les jeunes une campagne de plantation d’une nouvelle génération d’arbres.
Atelier de réparation et de fabrication de planches de surf : car en effet, les jeunes sont non seulement attirés par l’activité sportive mais ils sont aussi intéresser de savoir comment sont fabriquées leurs planches, à partir de quels matériaux et par quelles techniques. Parfois désabusés par l’école, ils trouvent un intérêt plus concret au travail manuel et perçoivent rapidement le fruit de leurs efforts.
Initiation au kayak de mer et au fun en partenariat avec le Centre Permanent de Kayak.
Formation à la création d’un site Internet pour Surf Insertion afin d’initier et de former les jeunes à ce nouvel outil qu’est Internet. Ce site sera en liaison avec d’autres sites comme celui de la Fédération Française de Surf ou de certains centres d’animation.
>>> Objectifs généraux
Provoquer, inciter, encourager la communication, les rencontres, les discussions et les activités entre jeunes issus de milieux, de nationalités différentes afin de créer une intégration des jeunes entre eux et favoriser l’intégration des jeunes issus de l’immigration ou demilieux défavorisés dans la société.
Notre objectif est donc de sortir plus de 1200 jeunes, les faire surfer, nettoyer les plages, les aider à l’insertion professionnelle, car le sport et les associations sportives constituent un gisement d’emploi souvent adaptés aux parcours et aux attentes des jeunes en difficulté.
Nous voulons aussi travailler avec les jeunes de la région parisienne qui rallient le littoral aquitain afin de les inviter à partager avec nous nos activités, car nous savons que pour cette période, il y a télescopage de populations variées, le risque de la discrimination, alors n’est pas zéro.
Les jeunes ne sont pas toujours acceptés dans les boites de nuit, et ils ont des difficultés parfois à trouver un hébergement.
Notre volonté est de prévenir les tensions et les dérives en agissant sur les comportements des jeunes et en se rapprochant des professionnels, hôteliers, cafetiers, gérants de discothèques, pour promouvoir cette action, avec ces valeurs de progrès, de citoyenneté active, de médiation, d’accès aux droits, de lutte contre les fléaux et contre les discriminations raciales.
>> Spécificité du public visé
Nature : Public “primo-arrivant ou rejoignant”, autres immigrés en difficulté d’intégration, public mixte ou tout public.
Pays d’origine : France, Union européenne, Turquie, autres pays d’Europe, Maroc, Algérie, Tunisie, autres pays africains.
Estimation des tranches d’âge des personnes visées par l’action :
Enfants de 6 à 13 ans : 200
Enfants de 13 à 16 ans : 460
Enfants de 16 à 18 ans : 330
Enfants de 18 à 25 ans : 280
Enfants de 25 à 30 ans : 80
Rayonnement de l’action :
Principalement : Angoulème, Pauillac, Lesparre, Blaye, Hourtin, région Médoc, Libourne, communes de la rive gauche, St André de Cubzac, agglomération bordelaise, communes de la rive droite, Lacanau ville, Bassin d’Arcachon, Talence, Langon, Bruges, Cap-Ferret, Créon, Andernos, communes des Landes, ZUP, Bayonne, Pau, Anglet…
Et plus généralement : les départements 33, 40, 44, 64, 47, 17 + les départements de Bretagne.
>> A quelle problématique répond votre action :
Toujours les mêmes activités proposées dans le même environnement de vie des jeunes provoquent une lassitude de leur part et les entraînent à l’errance et à la délinquance.
La ddifficulté d’accès à des activités considérées comme privilégiées ou s’adressant à un public plus aisé provoque chez les jeunes des réactions de “révolte” assimilées à une discrimination sociale ethnique ou religieuse.
L’utilisation du support technique. Moyens humains et techniques. Pertinence de l’outil sport en termes d’éducation et d’insertion.
Qualification des intervenants :
Moniteurs Diplômés d’Etat en Surf, Agents ONF, Chargé de mission d’associations pour l’environnement, animateurs et encadrements des bénévoles.
Matériel et équipements techniques :
Planches de surf, planches à voile, combinaisons, vélo… sont assurés par les clubs et ateliers de location.
Nous disposons par ailleurs d’un peu de matériel pour le surf, matériel de camping et de nettoyage de plages (gants, sacs plastiques etc.)
En quoi l’action contribue-t-elle à l’intégration des jeunes ?
“Le sport, par la discipline qu’il impose, fait découvrir la nécessité de la règle, les bienfaits de l’effort gratuit et organisé. Par la vie en équipe… il donne le respect de la hiérarchie loyalement établie, le sens de l’égalité, celui de la solidarité et de l’interdépendance. Il est incontestablement un excellent apprentissage des relations humaines, une remarquable école de la sociabilité. Le sport participe… à l’adaptation de l’enfant à la cité d’aujourd’hui.”
A travers cet extrait de la doctrine des sports du Haut Comité des Sports de 1964 et l’intitulé de l’action, on peut comprendre que ce projet s’adresse tout d’abord à des jeunes issus de l’immigration principalement maghrébine, africaine et turque. D’ailleurs, cette action est née d’un constat simple mais bien réel à savoir que les parents des jeunes des quartiers n’ont pas les moyens de leur offrir des loisirs nécessaires à leur équilibre.
Notre objectif est de les sortir de leur environnement souvent restreint et routinier. Notre action vise essentiellement ce public afin d’élargir leur environnement sportif, social et culturel en renforçant les liens entre les jeunes et les moins jeunes de toutes catégories sociales, ethniques ou religieuses.
Ce public, parfois aussi français de souche mais exclus eux aussi socialement, est constitué de citoyens à part entière et doivent pouvoir exercer n’importe quel sport s’ils le désirent vraiment. Notre action leur permet aussi de découvrir le littoral, leur faire prendre conscience qu’il est aussi leur patrimoine et qu’ils peuvent le revendiquer, le protéger et l’aimer à travers des actions de citoyenneté active.
Notre but est de sortir ces jeunes de leurs quartiers et de les confronter à d’autres réalités où ils vont rencontrer d’autres personnes, postuler pour des travaux saisonniers, se fondre individuellement dans la masse et essayer de s’en sortir, donner l’image qu’ils sont comme les autres jeunes, qu’ils ont les mêmes désirs, les mêmes envies et les mêmes problèmes.
Un autre objectif est de faire accéder ces jeunes à d’autres loisirs sans discrimination. Cela peut paraître paradoxal mais leur présence sur des lieux comme le littoral fait évoluer les mentalités et combattre le mythe de petits beurs, voleurs et délinquants. Leur présence et leur visibilité crée la proximité, la discussion, la pédagogie et la tolérance. D’autant plus que l’une de nos priorités est de rencontrer, discuter, dialoguer avec ceux et celles qui ont des préjugés et qui excluent ces jeunes des boites de nuit, des emplois saisonniers et des campings.
Tordre le cou à la bêtise humaine est un des buts de notre opération en collaboration avec les jeunes, les associations de quartiers, de commerçants et tous les gens de bonne volonté qui savent que ces jeunes sont aussi des enfants de France et qui sont citoyens à part entière, qu’ils peuvent se battre pour accéder à leurs envies.
Prise en compte du projet de vie individuel ou collectif des personnes visées par l’action.
L’ouverture d’esprit et la communication qu’entraînent ces activités avec les différents acteurs sociaux ou les représentants des domaines impliqués dans l’action (employés de l’ONF, commerçants, animateurs…) permettent aux jeunes de faire des choix ou de réfléchir à leur vie présente et future.
La prise en compte de leurs projets constitue et motive nos opérations et leur permet justement de recadrer leurs avis et leurs choix par rapport à ce que peut leur offrir la société et à ce qu’ils peuvent lui apporter.
Les outils d’évaluation et de suivi des actions envisagées :
L’évaluation portant sur la participation du public :
A travers les réunions avant opérations que nous organisons dans les quartiers et les centres d’animation. Par l’aménagement des sorties et programmes.
L’évaluation portant sur la mobilisation d’autres acteurs et partenaires :
Chaque fois que l’occasion se présente d’aller expliquer notre démarche, nos objectifs et le but pour cette opération à plus d’acteurs et de partenaires possible et les inciter à venir voir l’action.
L’évaluation portant sur l’impact sur l’environnement :
Nous allons user de tous les moyens à notre disposition pour faire connaître notre action : affiches, radios régionales et locales, TV, journaux, réunions, tracts et bouche à oreilles.
Autres moyens d’évaluation : Inviter les travailleurs sociaux, instituteurs, parents pour venir rendre compte de l’opération. Nous avons une cassette vidéo que nous allons projeter dans les lieux fréquentés par les jeunes que nous voulons sensibiliser à ces actions
Les résultats attendus
L’année 1999 a permis à 1000 jeunes de participer à nos actions. Nous pensons cette année toucher plus de 1500 jeunes.
De plus les résultats déjà obtenus nous permettent d’étendre nos activités géographiquement à travers des partenariats avec d’autres régions comme la Bretagne ou même d’autres pays comme le Portugal, le Maroc ou l’Irlande. Nous offrons aussi cette année la possibilité aux jeunes de d’accéder à des activités supplémentaires comme la réparation de planches, l’initiation et la création d’un site internet…qui correspondent à leurs demandes et leurs centres d’intérêts et à notre démarche de découverte d’activités peu connues ou réservées à un public plus aisé.
Aussi la réputation grandissante de Surf Insertion auprès des collectivités et des organismes sociaux nous permet de penser que nous obtiendrons encore cette année des résultats très positifs aussi bien en ce qui concerne le public visé que vis à vis de nos partenaires ou des intervenants.
Echéancier de l’action (décrivez chaque étape, en précisant les dates, les lieux, les objectifs opérationnels, les moyens mis en œuvre, les différents acteurs concernés.
La diversité des activités proposées que ce soit pendant les vacances scolaires ou toute l’année, les aléas climatiques ainsi que le nombre d’intervenants ne nous permettent pas de planifier avec exactitude nos actions pour l’année 2000.
Aussi vous pouvez trouver dans le rapport d’activités 1999 la description de toutes nos opérations, les dates, les lieux et les acteurs concernés.
Nous avons débuté cette année avec un nettoyage de la plage du Gressier au Porge le samedi 25 mars 2000 avec la participation des centres d’animation du Tauzin et du Bouscat et de l’ONF.
Nous organisons pour les mois d’Avril : les 3, 14, 19, 26 et mai : les 3, 10, 17, 31, des sorties surf sur la plage de Carcans avec la participation du Club de surf de Carcans.
Les participants sont informés d’une part par les centres d’animation, les MJC, les points rencontres qui connaissent nos activités et que nous contactons dès que nous avons décidé des dates et d’autre part par l’intermédiaires des médias tels que le Sud-Ouest, M6 ou FR3 que nous sollicitons et qui publient ou diffusent l’information concernant nos actions : ainsi de nouvelles associations ou de nouveaux centres d’animation de quartiers nous contactent pour pouvoir participer à ces activités.
Fiche technique présentant les différents partenaires associés à notre action et précisant la nature de leur intervention
Différents partenaires
Bénévoles stagiaires des formations BAPAAT ou CREPS Professionnels du surf Animateurs de centres d’animation et associations de quartiers Nature de leur intervention – participent aux réunions de mise en place des projets, des modalités et des étapes à franchir pour obtenir une organisation optimale
– Encadrement des adolescents sur le terrain